Dans l'exercice essentiellement médiatique d'évaluation des ministres confié par le 1er Ministre au cabinet Mars & Co force est de constater que les enjeux liés à la crise écologique et climatique et à la nécessaire sortie de l'économie du carbone sont une fois de plus oubliés
Cette démarche (outre son caractère court termiste et totalement oublieux du rôle de la Cour des Comptes comme du Parlement) témoigne une fois de plus que l'écart entre la coupe et les lèvres est encore une fois en défaveur des enjeux que nous pressentons tous comme prioritaires Si l'aveu saute aux yeux, nous déplorons ce qu'il révèle comme aveuglement tant du pouvoir que de ceux qui les conseillent ...
Et la création de la commission Stiglitz / Sen pour réfléchir aux nouveaux instruments de mesure de la croissance ne change rien à la question : pendant que la commission réfléchira, avec le risque que ses conclusions soient, une fois de plus oubliées dans la « story telling » du quinquennat sarkozyste, les ministres agiront et seront évalués selon des critères périmés ou inadaptés …
Encore du temps perdu … or, pour reprendre le titre du film de Leonardo di Caprio, la 11ème heure sonne à nos horloges.
Cet oubli fâcheux, dans un silence assourdissant, est donc, M. le Premier Ministre, un terrible aveu : vous ne croyez pas, et vos conseillers privés non plus, à l’ardente priorité de traiter la crise écologique et climatique.
2008, si l’on écoute les vœux de Nicolas Hulot, pourrait être l’année du passage à l’acte à travers la mise en œuvre des décisions du Grenelle de l’environnement … ça commence mal. Et nous le déplorons.
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