Ils sont de plus en plus rares mais pourtant ils existent : Claude Allègre et les siens font feu de tout bois pour nier l’origine anthropique du changement climatique. Déjà, une réunion de l’Académie des sciences, en mars dernier, avait tournée au fiasco intellectuel pour Vincent Courtillot, directeur de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et ancien directeur de cabinet de Claude Allègre. « Score : dix ans à zéro en faveur des climatologues », indiquait alors Libération.
Cette fois, les choses semblent beaucoup plus sérieuses, à la fois sur les plans éthique et moral : Le Monde, du 20 décembre, et Libération, du 19 décembre, nous indiquent qu’ « une étude « climato-sceptique » soulève des soupçons de fraude ». Une étude récente du même Vincent Courtillot, minorant à nouveau la part anthropique du changement climatique, serait en effet gravement entachée de présomption de fraude : utilisation tronquée de courbes de températures, utilisation tronquée de données de températures, etc…
Nous regrettons que les derniers des Mohicans de l’anti-changement climatique en soient arrivés là. Certes la géologie et la climatologie ne sont pas la même chose : c’est sans doute une raison de plus pour que MM Allègre et Courtillot s’occupent de ce qu’ils maîtrisent sans doute un peu mieux.
Mais, si ceci est avéré, cela n’est ni honorable, ni justifiable. Surtout, au-delà du caractère tronqué de cette mauvaise controverse scientifique, la position de M. Courtillot fait en réalité perdre du temps. Elle contribue encore à retarder la prise des mesures nécessaires pour lutter contre le changement climatique.
Ni honorable, ni justifiable, cette position de M. Courtillot est éminemment condamnable.
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